Depuis l'arrivée des premiers peuplements jusqu'à aujourd'hui, un trésor inestimable de bio diversité a été détruit de façon irréversible.
L'ambiance musicale du reportage rappelle celle des films d'horreur.
Le téléspectateur est révolté par cette population qui se comporte de façon...sauvage ?.....en détruisant notre beau jardin tropical idéalisé.
Mais où sont passés tous les arbres ? |
Comment le démontrer ?
Si l'on observe les surfaces vallonnées des hauts plateaux on remarque ça et là des enclaves vertes couvertes de végétations :
Ci dessus une formation de type "lavaka" dans laquelle des végétaux se développent |
C'est la un indice qui suggère que ces formations géologiques isolées sont bien antérieur à la colonisation humaine des hauts plateaux de Madagascar estimée il y a 1500 ans (autre sujet blog).
Un autre argument en faveur de la non intervention humaine est l’étude des plantes herbacées présentent sur les vaste prairies que l'on nome "bozaka". La plus-part de ces espèces de graminées sont pyrophytes : la "dormance" des graines est levée par la présence de feu de brousse d'origine météorologique ou maintenant humaine.
Il est maintenant admis que Madagascar a traversé des époques géologiques ou la forêt était beaucoup plus présente, en témoigne des gisements pétrolifères à l'ouest de l'ile et les forêts pétrifiées datant de 240 millions d'années.
Puis se succèdent des périodes plus sèches et froides ou chaudes.
On peut suivre la naissance de Madagascar au cours des ages ICI .
Les profiles pédologiques des hauts plateaux montrent une épaisseur importante de la latérite prouvant d'un lessivage intense durant des millions d’années.
Tous ces indices convergent vers la certitude d'une absence d'intervention humaine dans la déforestation des hauts plateaux Malgaches.
ICI in trouvera un rapport de L’ Association des Géographes Français
Il est malgrés tout évident que la pression démographique et donc agricole (notamment l’élevage et la riziculture) provoquent des dégradations du milieu forestier naturel existant, dans les grands massifs forestiers, les forêts primaires de l'est.
Cette dégradation est dans la plus part des cas réversible et n'est en rien comparable avec les dégradations globale que l'on rencontre sur une ile comme la Réunion qui a vu sont tissus forestier anéanti en moins de 300 ans du fait de la présence humaine, en Europe ou en Amérique du Sud dans la zone Amazonnienne.
Grand Baobab sacré de Majunga (Nord-est) A la saison sèche, durant l'hivers australe il est très peu feuillu |
Si l'on suit aux travers des ages la présence de Madagascar, indifférencié du Gondwana puis lentement individualisé, il y a 300 millions d'années elle était entièrement recouverte par une épaisse calotte polaire !
On peut suivre une reconstitution de ses mouvements ici.